Genèse - Mythe populaire - Version abrégée
Par Döhyron Rekar, Haut-Prêtre de Gëlwenn
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A l'Origine furent deux frères, nés du vide et de l'oubli.
Deux corps un esprit ils créèrent multitude de mondes, peignant les cieux de tant d'étoiles qu'elles en éclairaient aveuglément l'univers.
Et pourtant, dans ce parfait équilibre, survint la discorde.
Kyw, qui veille en chaque heure sur nous, était la Création et l'Ordre. Il n'avait d'autre but que façonner, surchargeant l'espace temps de tant de merveilles qu'il en manqua parfois de s'écrouler.
Syrwän dans son ombre personnifiait la Destruction et le Chaos.
Ainsi à mesure que Kyw créait Syrwän détruisait. Ce qui en un accord commun fut une forme primaire d'équilibre.
Mais l'Ordre fut rapidement irrité de voir le travail d'éternités anéanti avec une telle application. Il s'en retourna contre son frère.
Ne voyant dans le combat qu'une anarchie supplémentaire le Chaos y répondit prestement.
Le duel titanesque dura des milliards d'années, ruinant et massacrant peu à peu l'univers et les mondes.
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À jamais aurait pu se prolonger la lutte.
Mais du sang divin que firent couler les deux frères naquirent Nahël et Eshjäa, la Terre et la Séduction, premières notions de féminité à jamais avoir existé.
Les deux déesses à l'attrait charnel furent suffisantes pour troubler l'Ordre comme le Chaos et séparer le combat.
De l'union de Nahël et Kyw fut créé O'Sha-Kyl, Dieu Solaire et de celle d'Eshjäa et Syrwän en résultat Ël'Luwän, divinité de la Lune et de la Nuit.
En trêve mais pas réconciliés chacun des Dieux Originaux offrit à sa concubine un Royaume.
Dans la langueur et la chaleur étouffante de l'exaltation lumineuse Kyw fit pour Nahël, Zahial. Beauté parmi les beauté le territoire de l'après-vie fut la plus magnifique de ses créations.
Dans son Chaos et son ardeur Syrwän façonna l'O'Vrock, monde de ténèbres et de feu pour Eshjäa. Celle-ci, jalouse du cadeau de Nahël, enferma son amant dans son enfer et rejoignit le Zahial afin de tenter de séduire Kyw.
Bien sûr cela ne plut pas à son épouse et les deux déesse commencèrent à se battre.
Lassé de ce désordre dans son monde, le Dieu de l'Ordre les envoya toutes deux sur Ynawë, l'un des rares mondes à avoir réchapper à la précédente lutte entre lui et son frère, afin de régler leur différent et de réfléchir à leurs actions.
Dévastées d'avoir été répudiées, elles pleurèrent sans fin durant des millénaires sur les terres dévastées. Tant qu'elles en créèrent peu à peu les océans d'où naquit Va'driel.
Dieu festif bien que d'humeur changeante il en alla rapidement réconforter les déesses éplorées.
De lui Nahël enfanta Kyravia, Déesse de l'Amour dans un sens sentimental qui hérita de la douceur et bonne humeur de son père. Eshjäa quant à elle donna le jour à Räaj, fils de fureur et de vengeance qui tenait de son père son tempérament houleux, et Okharys, fils de son humeur farceuse et festive.
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Pendant ce temps, les deux premiers enfants, O'Sha-Kyl et Ël'Luwän, ne cessait de se poursuivre dans le ciel d'Ynawë. Se cherchant et repoussant. Il en naquit même Vlaän, dieu du temps, du destin et des rêves.
Cette possibilité de faire quelque chose à partir de rien intéressa grandement les enfants primordiaux, ainsi il décidèrent de reproduire leur image en des êtres supérieurs aux animaux qui ne seraient pourtant pas des divins. Afin de peupler ce monde sujet à leur jeux.
O'Sha-Kyl s'appliqua à façonner une race digne de sa propre beauté, brillants et lumineux.
Ël'Luwän quant à elle préféra la pâleur de son astre et les ténèbres de sa nuit comme qualités principales.
Très vite pourtant le jeu devint compétition, chacune des deux divinité revendiquant sa race comme la meilleure. Au-delà, O'Sha-Kyl s'enticha de ses Solwän et Ël'Luwän tomba sous le charme de ses Nyxwän.
Ces fascinations engendrèrent pour le Dieu Solaire les demi-divinités Gah'Droen et Y'Kar-Sha. L'Aube et la Naissance, et la Beauté et le Narcissisme.
La Déesse Lunaire mit au monde de ses nombreux amants de l'ombre sa fille Päyhn. La Douleur autant physique que mentale.
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Kyravia, intéressé par les travaux des enfants primordiaux s'y essaya elle-même. Créant ainsi une race de douceur à son image. Les Gawän. Son père Va'driel, Dieu des Océans en trouva l'idée fantastique et donna lui-même le jour aux Aqwän qui refléteraient son esprit festif.
Toute cette agitation attira l'attention de Kyw depuis le Zahial. Ayant repoussé son épouse et celle de son frère il s'en retrouvait très seul. Découvrant Kyravia l'Ordre en tomba immédiatement avec lui et l'emmena dans son Royaume.
La Déesse douce et posée lui donna une enfant. Gëlwenn, l'Érudisme et le Savoir. Ils enseignèrent la Création à leur fille et celle-ci en façonna une dernière race à son image, les Albwän.
Ivres de diversité les dieux décidèrent qu'Ynawë n'était pas encore assez complète. Ainsi O'Sha-Kyl décida de se reproduire avec des fauves, peuplant ainsi le désert des puissants Jho'Kul.
Jalouse de se retrouver en minorité, Ël'Luwän en fit de même avec les loups. Les Lÿkos devenant ses deuxièmes enfants.
Amusé, comme toujours, de tout cela, Va'driel eut l'envie de remplir ses océans. De ses unions avec des créatures marines naquirent les Sirènes.
La demi-déesse Päyhn, voulant accéder au rang de créatrice, fit, dans son féminisme, les Sauvages, les Chamanes Guerrières. Femmes au sang puissant. Acceptant ses efforts les autres dieux lui donnèrent l'île de Cëes.
Toutes les divinités se mirent en accord qu'il faudrait, pour l'équilibre, une race plus faible mais forte en nombre. Il créèrent donc les Humains, race dépourvue de pouvoirs mais dont la présence serait indispensable.
Toutefois, leurs premières tentatives de création virent naitre une autre race, et ainsi naquirent les Nains.
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Il en restait que Kyw, Dieu de l'Ordre, de la Création et de la Vie, ne pouvait accepter de ce monde qu'il soit dirigé par des races qu'il n'aurait pas lui-même engendré.
Ainsi il en créa une supérieure à toutes. Les Psy'Khe. Alliant l'âme des dieux et des animaux avec la magie elle serait celle qui régnerait sur les elfes de ses enfants.
Mais Syrwän, dans son O'Vrock ne voulu accepter encore davantage de pouvoir de la part de son frère. En tant que vengeance il maudit sa race parfaite afin que jamais elle ne devienne celle maîtresse d'Ynawë.
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C'est ainsi que la rivalité des deux frères se perpétua au fil des millénaires à travers les périodes de l'Histoire d'Ynawë.
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